Trouver du temps pour apprendre une langue n’est pas facile, surtout lorsqu’on a un emploi à temps plein, une vie de couple ou de famille, et toutes les obligations du quotidien. Pendant longtemps, j’ai cru que ce n’était tout simplement pas possible. Je me disais toujours : « Je n’ai pas assez de temps, je le ferai plus tard, quand je serai en vacances, quand j’aurai moins de travail…”. Bref, je repoussais sans cesse.
Et puis un jour, j’ai osé changer quelque chose dans ma vie. Pas un grand bouleversement, pas un déménagement, ni un nouveau travail. Juste un petit changement : me lever 1h plus tôt chaque matin.
Ce geste simple, répété jour après jour, a eu un immense impact. Aujourd’hui, cela fait presque trois ans que je pratique cette habitude. Elle m’a permis non seulement d’améliorer mon anglais, mais aussi de commencer une nouvelle langue, l’espagnol. J’ai gagné confiance, j’ai progressé, et j’ai même trouvé une nouvelle énergie dans ma vie.
Cet article participe à l’évènement interblogueurs organisé par le blog Changer de vie et voyager sur le thème « Le jour où j’ai osé changer quelque chose dans ma vie ». J’aime beaucoup ce blog qui regorge de conseils pratiques et inspirants pour transformer sa vie et partir vivre sur les routes ou voyager. Parmi les articles, celui qui m’a particulièrement marqué est « Quitter son CDI pour changer de vie : 3 options clés ». Une mine d’or pour ceux qui envisagent de larguer les amarres et enfin quitter son job.
Le déclic : un rêve né à Dubai
Parler anglais n’a pas toujours été dans mes projets ou mes besoins. A l’école j’étais moyenne, et je ne m’y intéressait pas forcément. A l’âge adulte pourtant, apprendre l’anglais a commencé à devenir une ambition de plus en plus présente. Mais je me contentais de cette envie sans jamais vraiment agir sérieusement. Le vrai déclic est arrivé en 2020, lors de mon premier voyage à Dubaï.
Je suis littéralement tombée amoureuse de cette ville. Tout me fascinait : son énergie, son mélange de cultures, son dynamisme, sa sécurité. Très vite, j’ai commencé à rêver d’y vivre. Mais un obstacle s’est dressé devant moi, incontournable : sans anglais, impossible d’espérer y travailler, impossible même d’y envisager une vie professionnelle.
De retour en France, en mars 2020, le monde bascule dans le confinement. Moi aussi : chômage partiel, du temps libre à revendre. Mon mari, lui, continue de travailler. Je me retrouve seule à la maison, face à moi-même, avec une question : “Que vais-je faire de tout ce temps libre ?”
Mon rêve de Dubaï en tête, je décide d’apprendre l’anglais.
Je n’ai aucune méthode, aucune stratégie. J’ouvre des cahiers, je note des listes de vocabulaire. Je regarde des vidéos YouTube, j’écoute de l’anglais sans toujours comprendre. Le soir, je m’évade : je consulte des offres d’emploi à Dubaï, je cherche comment concrétiser ce projet fou.
Pendant quelques semaines je me consacre à cette nouvelle passion. Mais le déconfinement arrive, puis la reprise du travail, l’été, les vacances… et la routine reprend vite ses droits. Mon projet s’éteint doucement, et avec lui mon assiduité à l’anglais.
Pourtant, une graine était plantée. Je commence à voyager de plus en plus avec mon mari, à découvrir d’autres pays. Je comprends alors que mon envie d’anglais ne dépend plus seulement de Dubaï : le monde entier devient accessible, et parler une langue étrangère me permettrait de profiter pleinement de chaque voyage.
Mais un problème persiste : avec mon emploi à temps plein, comment trouver du temps pour apprendre une langue ?
La mise en place de ma stratégie : de la théorie à l’action
Tout change en 2022. Je me plonge dans la lecture de plusieurs livres, d’abord sur l’apprentissage des langues, puis sur le développement personnel. Et là, je prends une première claque.
C’est avec Atomic Habits (Un rien peut tout changer) de James Clear. Ce livre m’ouvre les yeux : si je veux progresser, je dois arrêter d’attendre la motivation. Ce qu’il faut, c’est transformer mon apprentissage en habitude. Comme se brosser les dents ou s’habiller le matin. Plus de place pour le choix ou la procrastination : c’est un automatisme.
Je prends des notes, j’admire les conseils, mais je n’agis pas encore. Je continue de voyager, de rêver, de me dire que je trouverai bien un moment. Sauf que ce moment, je ne le trouve jamais.
Puis arrive ma deuxième claque. Avec le livre Avalez le crapaud de Brian Tracy. J’en deviens fan. Son message est clair : pour avancer vers nos objectifs, il faut identifier la tâche la plus importante de notre journée — notre fameux “crapaud” — et la faire dès le matin, avant tout le reste. Si vous voulez lire la chronique de ce livre, je vous conseille de lire cet excellent article.

À la lecture de ce livre, je comprends une chose : si je veux vraiment progresser en anglais, je dois en faire ma priorité du matin.
Alors en octobre 2022, je prends une décision simple mais radicale : je règle mon réveil une heure plus tôt. Et chaque matin, avant de partir au travail, je consacre ce temps à l’anglais.
Je commence doucement : écouter, répéter, lire, écrire. Pour progresser encore plus vite, je décide de prendre quelques cours particuliers avec de vrais professeurs ou natifs sur Italki. C’est une plateforme que j’adore, parce qu’on peut réserver des cours à l’heure qui nous arrange, choisir son enseignant selon ses besoins (grammaire, conversation, préparation à un examen…), et surtout pratiquer l’oral régulièrement sans avoir à se déplacer.
Désormais, mon réveil du matin n’est pas négociable. Ce n’est pas une question de motivation, ni même de discipline. C’est un rituel. Comme prendre mon petit-déjeuner.
En me levant plus tôt, j’ai enfin réussi à trouver du temps pour apprendre une langue, sans bouleverser ma vie, sans sacrifier mes soirées ni mes week-ends.
Ce que j’ai appris en chemin
Avec le recul, je réalise que ce petit changement m’a appris plusieurs choses essentielles :
- On n’a jamais “pas le temps”. On a seulement d’autres priorités. En me levant plus tôt, j’ai prouvé que je pouvais trouver du temps pour apprendre une langue, sans sacrifier ma vie personnelle.
- La motivation est surévaluée. Elle est utile au départ, mais elle disparaît vite. Ce qui compte, ce sont les habitudes.
- Le matin est un moment puissant. Avant que le monde ne s’agite, avant les mails, le travail, les imprévus, c’est le moment où l’on peut avancer sur ce qui compte vraiment.
- Les résultats viennent avec la régularité. Ce n’est pas une heure de temps en temps qui fait la différence, mais une heure tous les jours.
Et si vous osiez aussi ?
Mon histoire n’est pas exceptionnelle. Je ne suis pas plus disciplinée ni plus motivée que les autres. J’ai simplement trouvé un petit moyen d’agir : me lever une heure plus tôt chaque matin.
Grâce à cela, j’ai pu trouver du temps pour apprendre une langue, progresser en anglais, puis me lancer dans l’espagnol. Mais surtout, j’ai appris à me faire confiance, à tenir une habitude, à avancer vers mes rêves pas à pas.
Alors si vous aussi vous vous dites que vous n’avez pas le temps, que vos journées sont trop chargées, je vous pose une question : et si vous osiez changer quelque chose de simple ?
Peut-être qu’il vous suffit, comme moi, de commencer votre journée une heure plus tôt. Une petite décision, pour un grand impact.