atteindre le niveau c1 en anglais

Comment passer de B2 à C1 en anglais : mon expérience

Quand on se demande comment passer de B2 à C1 en anglais, on touche un sujet que beaucoup de personnes sous-estiment. Il est assez simple de progresser quand on débute : on passe rapidement de A1 à A2, puis de A2 à B1 avec une bonne méthode et un peu de régularité. Mais les choses se compliquent lorsqu’on atteint les niveaux intermédiaires avancés. Le chemin entre B2 et C1 est souvent plus long, plus sinueux… et surtout plus frustrant.

Je vais ici vous partager mon expérience personnelle d’apprenante, mes découvertes, mes blocages, et surtout ce qui me permet de dépasser le niveau B2 pour atteindre un vrai niveau C1, sans partir à l’étranger, en apprenant par moi-même.

Pourquoi c’est plus facile de passer de A1 à B1 que de B1 à C1

Lorsque vous débutez une langue étrangère, les progrès sont très visibles. Chaque semaine, vous comprenez un peu plus, vous pouvez dire quelques phrases de plus, et les ressources pour les débutants sont nombreuses et motivantes. Passer de A1 à A2, puis de A2 à B1, reste relativement accessible.

Mais dès que vous approchez du niveau B2, le défi change. Ce n’est plus une question de « retenir des phrases toutes faites » ou de « comprendre le présent et le passé ». Pour passer de B2 à C1, il faut :

  • Assimiler une grammaire plus fine (modaux, voix passive, structures complexes…)
  • Avoir un vocabulaire beaucoup plus riche et nuancé
  • Comprendre des contenus natifs plus rapides et plus denses
  • Pouvoir s’exprimer de manière fluide sur des sujets variés

Et surtout : il ne s’agit plus d’apprendre uniquement avec des podcasts ou des séries en fond sonore. Le comprehensible input (c’est-à-dire l’apprentissage passif par l’exposition à la langue) est très utile jusqu’au niveau B1-B2. Mais au-delà, il faut devenir actif dans son apprentissage.

Le plateau du niveau B2 : mythe ou réalité ?

On entend parfois dire que le plateau du niveau B2 est un mythe. Que si l’on stagne, c’est uniquement une question de méthode ou de régularité. Mais je vais être honnête avec vous : de mon point de vue d’apprenante, ce plateau est bien réel. Et il peut être décourageant si on ne sait pas comment le surmonter.

À ce niveau, on comprend l’essentiel de ce qu’on lit ou entend, on peut tenir une conversation, parfois même parler longuement sans trop chercher ses mots… Bref, on est à l’aise. Mais justement, cette aisance peut devenir un piège. Parce qu’on a l’impression d’avoir atteint un bon niveau, on se relâche. On continue à « consommer » de l’anglais : on regarde des séries, on écoute des podcasts… mais on ne progresse plus vraiment. C’est une sorte de confort trompeur.

C’est ce que j’appelle la zone grise : vous n’êtes plus débutant, mais vous n’êtes pas encore fluide, précis, spontané comme quelqu’un de niveau C1. Vous sentez qu’il vous manque quelque chose, sans savoir exactement quoi. Vous avez parfois du mal à comprendre un podcast plus rapide, ou à exprimer une idée un peu subtile. Et c’est frustrant.

Le plus dangereux, c’est de croire que ça va venir « tout seul ». Je l’ai cru moi aussi pendant un moment. J’étais exposée à la langue tous les jours, je pensais en anglais, je comprenais beaucoup de choses… mais je ne progressais plus. Pourquoi ? Parce que je n’étais plus dans une démarche active. Et c’est là la clé : pour franchir le cap du B2 au C1, il faut décider de progresser. On ne passe pas un palier par hasard.

Je compare souvent cette phase à une sorte de faux sommet. On pense qu’on est presque arrivé, qu’il ne reste plus grand-chose. Mais en réalité, le passage de B2 à C1 est un vrai défi. Il demande un travail plus fin, plus précis, presque invisible à l’œil nu. On n’ajoute plus 10 mots nouveaux par jour ; on cherche à maîtriser les nuances, les registres, la prononciation, la fluidité, la capacité à débattre ou argumenter spontanément. Et ça, ça ne s’acquiert qu’avec de la constance et un vrai engagement personnel.

Apprendre seul et sans partir à l’étranger : oui, c’est possible

Comme beaucoup d’apprenants, pendant longtemps, j’ai pensé qu’il me faudrait vivre à l’étranger pour vraiment progresser. Cette idée est très répandue. Mais ce n’est pas vrai. Ou en tout cas, ce n’est pas indispensable. Je n’ai jamais vécu à l’étranger, et pourtant, aujourd’hui, je suis capable de lire des romans entiers en anglais, de comprendre des podcasts natifs, d’écrire des textes et de m’exprimer sur à peu près tous les sujets qui m’intéressent.

C’est donc tout à fait possible d’atteindre le niveau C1 en restant dans son pays, à condition de faire preuve de régularité et de méthode.

Le secret ? Intégrer l’anglais à votre vie quotidienne jusqu’à ce qu’il devienne une partie de vous. Ce n’est plus « une langue étrangère », c’est votre deuxième langue, celle que votre cerveau commence à utiliser spontanément. À un moment, j’ai réalisé que je rêvais en anglais. Je pensais en anglais dans certaines situations. Cela signifie que mon cerveau travaillait en arrière-plan, même sans que je m’en rende compte.

Trois clés pour passer de B2 à C1 sans se démotiver

Apprendre à ce niveau demande plus de travail. Mais ce n’est pas une fatalité. Il suffit de trouver des méthodes qui vous plaisent, pour ne pas vivre cela comme une corvée. Voici les trois piliers qui m’aident vraiment à franchir un cap :

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1. Écouter encore, mais mieux

On vous a sans doute déjà dit : « il faut écouter de l’anglais tous les jours ». Et c’est vrai. Mais tout dépend de ce que vous écoutez, et comment.

J’ai longtemps alterné entre podcasts, vidéos YouTube et séries. Mais à la longue, j’avais besoin de plus. Surtout lors de mes trajets en voiture, où je passais plusieurs heures par semaine. C’est là que j’ai découvert les audiobooks (livres audio).

J’ai pris un abonnement Audible, et j’ai commencé à écouter des romans, des essais, des récits de vie… en anglais. Les résultats sont spectaculaires.

Écouter une histoire pendant plusieurs heures vous permet de vous immerger profondément dans la langue, d’entendre des structures complexes, du vocabulaire riche, et surtout… d’oublier que vous apprenez. Cela devient une expérience de plaisir, et non plus d’effort.

2. Pratiquer activement : parler ou écrire

C’est probablement le changement le plus important à faire pour passer de B2 à C1 en anglais. Le cerveau ne peut pas passer en mode « fluide » juste en absorbant de l’input. Il doit produire.

Parler seul peut sembler étrange. J’ai essayé, mais souvent, je me retrouvais avec des blancs, des silences… Et je n’aime pas trop ça. Alors, j’ai trouvé une autre méthode qui me convient parfaitement : l’écriture.

J’ai commencé à écrire tous les jours en anglais. C’est un « exercice » que j’adore. On parle aussi de journaling. J’écris sur tout ce qui me passe par la tête. Ce n’est pas réellement un journal intime. Mais je raconte mes journées, mes souvenirs, mes émotions, mes projets, sans aucune pression. De cette façon, j’utilise les mots de vocabulaire dont J’AI BESOIN, loin des listes à rallonge de mots inutiles dont je ne me servirai jamais. Aujourd’hui, je varie mon plaisir et me lance en quelque sorte un défi : je tente d’écrire une « nouvelle ». Cela me permet de développer encore mon vocabulaire, en décrivant des situations, de mieux maîtriser la syntaxe, et même d’exprimer des émotions plus complexes.

Petit à petit, je gagne en fluidité. Les mots viennent plus vite, plus naturellement.

3. Travailler sa prononciation (vraiment)

On a tendance à croire que comprendre et écrire suffisent. Mais le jour où vous devez parler… vous réalisez que les sons que vous avez dans la tête ne sortent pas de la bonne façon.

C’est là qu’intervient une technique formidable : le shadowing.

Le principe est simple : vous écoutez une phrase, puis vous la répétez immédiatement, à haute voix, en imitant l’intonation, le rythme, l’accent.

C’est très puissant. Non seulement votre prononciation s’améliore, mais vous boostez aussi votre compréhension orale. Certains mots que vous n’arriviez pas à distinguer en simple écoute deviennent soudain plus clairs dès que vous essayez de les répéter.

En résumé : comment passer de B2 à C1 en anglais ?

Si je devais résumer les étapes clés, je dirais ceci :

  • Prenez conscience du plateau du B2 : il existe, et il n’est pas insurmontable.
  • Passez à un apprentissage actif : ne vous contentez plus de regarder des séries passivement.
  • Intégrez la langue à votre vie : pensez, rêvez, notez en anglais.
  • Multipliez les occasions de pratiquer : à l’écrit ou à l’oral.
  • Travaillez votre accent : avec des méthodes comme le shadowing.
  • Créez un environnement immersif, même sans quitter votre pays. Les audiobooks ont changé mon quotidien.

Et surtout : soyez patient. Passer de B2 à C1 en anglais prend du temps, mais c’est un progrès qui transforme complètement votre rapport à la langue. Vous ne serez plus un simple « apprenant », mais un vrai utilisateur.

Et vous, où en êtes-vous ?

Avez-vous vous aussi cette impression de stagner au niveau B2 ? Quelles sont vos techniques préférées pour progresser ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire ou à partager vos méthodes. On apprend toujours mieux ensemble.

5 réflexions sur “Comment passer de B2 à C1 en anglais : mon expérience”

  1. Merci pour ce partage. Tes conseils sont concrets et donnent envie de s’y mettre. J’ai bien envie d’essayer les livres audio en anglais pour progresser.

  2. Merci pour cet article Pauline ! Je ne suis pas encore au niveau B2 mais je m’améliore chaque jour et espère l’atteindre bientôt.
    Tes conseils pour dépasser cette zone grise entre le B2 et le C1 sont top, car comme tu le dis si bien, une fois un bon niveau atteint, on se relâche et on apprend plus aussi bien. On se contente des notions déjà acquises et ça ne facilite pas la progression.
    Dans tous les cas, Thank you 😉

  3. Félicitations pour ton article exceptionnel ! Je suis d’accord avec le lien partagé : BBC Learning English est une mine d’or pour progresser, se perfectionner et conserver son niveau en anglais autant de façon active que passive.
    Et je trouve que les 3 clés que tu présentes sont fondamentales. Même si mon niveau d’anglais est correct, je continue malgré tout à lire (et écouter en simultané) en anglais régulièrement pour l’entretenir et ne pas le perdre.

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