Vous vous demandez combien de temps il faut pour apprendre l’italien ? C’est une question que se posent de nombreuses personnes qui rêvent de parler cette langue chantante, que ce soit pour voyager, s’expatrier ou simplement par passion.
Mais derrière cette interrogation simple se cache en réalité une réponse bien plus complexe. Car apprendre une langue, ce n’est pas seulement mémoriser du vocabulaire ou maîtriser des règles de grammaire. Cela dépend de nombreux facteurs, à commencer par vos objectifs personnels, le temps que vous pouvez y consacrer et surtout ce que vous entendez par “parler italien”.
Dans cet article, nous allons décortiquer la notion même d’apprendre l’italien, vous donner des repères concrets sur le temps nécessaire selon vos ambitions, et vous partager les données les plus fiables issues d’études sérieuses. Vous verrez que la durée d’apprentissage dépend moins de la langue elle-même que de votre motivation et de votre régularité.

Apprendre l’italien : qu’est-ce que cela signifie vraiment ?
Apprendre l’italien, c’est un peu comme se lancer dans un voyage. On a envie de savoir quand on arrivera à destination, combien de kilomètres il reste à parcourir… et si ça vaut vraiment le coup. Mais à la question “Combien de temps pour apprendre l’italien ?”, la première réponse est toujours : ça dépend.
Car avant de chercher combien de temps pour apprendre l’italien, encore faut-il s’accorder sur ce que signifie “apprendre une langue”. Il ne s’agit pas d’un objectif universel. Pour certains, parler italien veut dire pouvoir commander un plat dans un restaurant à Rome, Venise ou Naples sans paniquer. Pour d’autres, c’est échanger en toute fluidité avec des amis italiens, regarder des films sans sous-titres, ou encore lire Dante dans le texte original.
Chacun a sa propre définition. Et c’est là que réside le cœur du problème : le temps nécessaire dépendra de l’objectif visé.
Dans l’imaginaire collectif, on associe souvent “apprendre une langue” à devenir bilingue. Mais ce terme est en réalité très flou. Beaucoup de polyglottes visibles sur YouTube ou les blogs spécialisés disent parler cinq, six, voire sept langues. Pourtant, ils précisent souvent eux-mêmes qu’ils n’ont pas le même niveau dans chacune d’entre elles. Parfois, ils se contentent de comprendre les grandes lignes d’une conversation ou de se faire comprendre dans des situations simples, grâce à un vocabulaire de base d’environ 1 000 mots. Et c’est déjà très bien !
Rappelons-le : une langue est avant tout un outil de communication. Vous n’avez pas besoin de viser un niveau universitaire pour en tirer les bénéfices. Si vous êtes capable de comprendre votre interlocuteur et de vous faire comprendre, vous avez déjà franchi un cap important dans l’apprentissage.
L’italien : une langue plus facile que vous ne le pensez
Bonne nouvelle pour vous si vous êtes francophone : l’italien est l’une des langues les plus accessibles à apprendre. Et ce n’est pas une simple impression.
En effet, le français et l’italien font partie des langues romanes, issues du latin. Elles partagent de nombreuses similarités :
- Une grammaire comparable
- Une structure de phrase familière
- Et surtout, un vocabulaire très proche, avec beaucoup de mots dits “transparents” (università, importante, telefono, etc.)
Le Foreign Service Institute (FSI), qui forme les diplomates américains, a classé les langues selon leur difficulté pour un anglophone. Mais ces données restent très pertinentes pour les francophones aussi.
Le FSI estime qu’il faut environ 600 à 750 heures d’étude pour atteindre un niveau B2 en italien.
Selon un article du site Langstar International, l’italien est classé parmi les langues les plus faciles à apprendre pour les francophones, bien avant l’anglais ou les langues germaniques. La prononciation régulière de l’italien constitue également un atout : contrairement au français ou à l’anglais, la plupart des mots se prononcent comme ils s’écrivent.
Une étude de l’université de Cambridge a également montré que les francophones reconnaissent près de 30% du vocabulaire italien de base sans apprentissage préalable, contre seulement 10-15% pour l’anglais.
Alors, combien de temps pour apprendre l’italien ?
Venons-en à la question centrale : combien de temps pour apprendre l’italien ? Vous l’avez compris, tout dépend de vos objectifs et de votre engagement. Voici une estimation basée sur le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), largement utilisé en Europe pour évaluer les niveaux de compétence linguistique.

Ces chiffres soulignent que la régularité vaut mieux que l’intensité ponctuelle.
Le facteur le plus important : le temps que vous y consacrez
Deux personnes avec les mêmes capacités cognitives peuvent progresser à des vitesses complètement différentes selon le temps consacré chaque jour.
Prenons deux exemples :
- Vous consacrez 15 minutes par jour à l’italien : cela représente environ 90 heures par an. Il vous faudra donc plusieurs années pour atteindre un niveau intermédiaire, ce qui est tout à fait envisageable si vous êtes patient et constant.
- Vous suivez un programme intensif de 3 heures par jour (par exemple en congé sans solde ou en immersion à l’étranger) : vous atteignez ces 90 heures en un mois seulement, et pouvez viser un niveau B1-B2 en 4 à 6 mois.
En réalité, la majorité des apprenants sont quelque part entre les deux. L’essentiel n’est pas la vitesse, mais la régularité.
C’est pourquoi l’immersion reste la méthode la plus rapide pour progresser. Si vous avez l’opportunité de passer du temps en Italie, même quelques semaines, vous accélérerez considérablement votre apprentissage.
Mais pour ceux qui restent chez eux, les ressources numériques, les échanges linguistiques en ligne, et les applications permettent aussi de créer une forme d’immersion à la maison.
Avoir un objectif clair change tout
Un autre élément fondamental dans le temps que vous mettrez à apprendre l’italien, c’est la clarté de votre objectif. Pourquoi voulez-vous apprendre cette langue ?
- Pour préparer un voyage ?
- Pour parler avec un proche ?
- Pour vivre ou travailler en Italie ?
- Pour le plaisir de découvrir une culture ?
Votre “pourquoi” est votre moteur. Sans but précis, il est difficile de rester motivé à long terme. Vous risquez de vous décourager dès que la progression ralentit, ou que vous avez l’impression de stagner.
Posez-vous donc cette question essentielle : À quoi ressemblerait une réussite pour moi en italien ? Cela peut être aussi simple que : “Je veux comprendre les films italiens sans sous-titres.” Ou : “Je veux pouvoir discuter avec ma belle-famille.”
Un objectif clair permet aussi de choisir les bonnes ressources et d’adapter votre méthode.
Une langue s’apprend avec plaisir, pas avec pression
Enfin, n’oubliez jamais qu’apprendre une langue est une aventure. Pour tenir sur la durée, il faut prendre du plaisir dans ce que vous faites.
On n’apprend pas une langue pour faire joli sur un CV ou cocher une case. On apprend une langue pour vivre quelque chose : un échange humain, un moment, une découverte.
Ce qui est important et qui fera toute la différence, ce sont les ressources que vous allez utiliser, des ressources qui donnent envie de continuer et d’y revenir. Il peut s’agir de musique italienne que vous aimez, des films ou séries, des comptes Instagram de personnes qui vous inspirent. D’ailleurs, dites mois en commentaires si vous voulez que je vous partage les meilleures ressources pour apprendre l’italien en autodidacte, sans sortir de chez vous.
Enfin, n’oubliez pas que c’est c’est votre courage qui fera la différence, sans peur de vous lancer même si vous ne maîtrisez pas tout, et acceptez de faire des erreurs.
La clé, ce n’est pas la perfection. C’est la constance et le plaisir.